Synopsis
Ahmet, 15 ans, grandit au milieu des montagnes de Macédoine, où il garde les moutons de son père tout en prenant soin de son petit frère. Mais lui, ce qui le fait rêver, c’est la musique. Entre les attentes de son entourage et ses envies d’ailleurs, Ahmet pourra-t-il un jour suivre son propre chemin ?
A propos
Prix Écrans Juniors au Festival de Cannes 2025.
Les propos des membres du jury lors de la remise des Prix… et donc de l’attribution du Prix du meilleur long métrage de fiction de cette édition 2025.
« Bonsoir à toutes et tous,
Présider le jury d’un festival de cinéma, c’est un honneur parce qu’il s’agit de donner de la valeur à des œuvres d’art, et c’est une chance parce qu’il s’agit de l’occasion formidable de faire des nouvelles rencontres. Ce que nous partageons ici est donc le fruit du travail de quatre personnes et je veux d’abord saluer mes trois collègues : Valentine Moussa, qui est chargée de production cinématographique ; Thaïs de Almeida Prado, cinéaste, scénariste et actrice ; Pierric Bergeron, enseignant et militant de l’éducation populaire et du travail social.
Avec Thaïs, Pierric et Valentine, nous avons éprouvé beaucoup d’émotions autour d’histoires riches venant des quatre coins du globe, et de réalisations de grande qualité ! Merci au comité de sélection et nous souhaitons un vrai parcours et un vrai public aux 9 longs métrages que nous avons vus en compétition. Tous ces films racontent, à travers des destins singuliers et des portraits souvent intimes, un état du monde et une manière d’être au monde. Ils font, les 9 films, œuvre de résistance et de liens contre les peurs et les divisions où nous ne devons pas nous laisser entraîner. Ils font, chacun à leur manière, œuvre d’éducation. C’est déterminant aujourd’hui. C’est là le vrai pouvoir du cinéma ; c’est là toute l’importance du Festival aussi !
Nous avons, à la fin, hésité longuement entre deux films, et nous voulions avant le grand prix saluer la grande réussite de « Romeria » de Carla Simon, qui montre avec délicatesse, intelligence et maestria ce que c’est que le besoin d’identité et d’appartenance chez tout enfant, même et parfois surtout quand il devient adulte.
Mais donc, pour remettre le grand prix, je cède la parole à Thaïs. Le grand prix que nous décernons valorise une très belle histoire d’éducation qui propose, à partir d’un contexte local, des situations et des messages universels d’émancipation contre les carcans, d’articulation parfois douloureuse entre les traditions locales et la modernité mondialisée, de développement de l’esprit critique et du courage d’être soi.
Nous avons beaucoup apprécié que l’humour et la musique servent autant de langage que les dialogues eux-mêmes. Iconoclaste par les situations qu’il met en scène autant que par le détournement de certains codes religieux, notre grand prix défend une certaine idée de la liberté dans un monde où les tensions et les conservatismes prennent de plus en plus de place. Il fait souffler un esprit et un espoir en direction des plus jeunes qui doivent toujours lutter pour advenir et défendre leurs convictions et leur singularité.
Le jury long métrage de fictions remet donc son grand prix à : « Le garçon qui faisait danser les collines », de Georgi Unkovski.



