La lumière du cinéma

« Dans les temps sombres, y aura-t-il aussi de la lumière ? » Je pourrais paraphraser cette phrase de Bertolt Brecht, dans un monde particulièrement chahuté en cette période et confronté à des défis énormes, géopolitiques, climatiques, sociaux ou culturels, pour présenter cette 19e édition du Festival
international du film d’éducation. Que le festival, à travers la centaine de films sélectionnés cette année, porte donc cette lumière si fondamentale !

Près de 40 films pour les jeunes publics, une trentaine de courts et moyens métrages, une vingtaine de longs métrages, plusieurs films invités ont été choisis par les plus de 100 membres des quatre comités de sélection que je tiens à remercier… Tous ces films vont nous émerveiller, nous émouvoir, nous faire pleurer ou rire ; leurs histoires, les regards des enfants, des pères et des mères, que nous y croiserons, leurs recherches d’identité, les luttes de femmes et d’hommes, debout, pour toujours plus d’humanité et de fraternité, contre toutes les oppressions, toutes les maltraitances, pour les droits et la paix… nous rappelleront que l’humain doit commencer avec le souci de l’autre….

Les réalisatrices de documentaires sont majoritaires dans plusieurs pays, dont la France. Sans surprise, ce sont donc des femmes, battantes, volontaires ou activistes qui sont au centre de plusieurs longs métrages documentaires de notre compétition. Ces femmes vivent au Brésil, en Arménie, en Argentine, au Maroc ou en Belgique et nous nous retrouvons à différents degrés en elles. La sélection des longs métrages de fiction, quant à elle, en nous faisant voyager à travers tous les continents, dans la quête de racines familiales ou de recherche d’identité des personnages, nous parlera des rapports entre les générations ou les classes sociales, entre la culture traditionnelle et la modernité. Plusieurs de ces films mettront en avant l’énergie de jeunes, filles et garçons, dans leurs parcours de vie et leurs engagements, aussi bien en France, au Canada qu’en Mongolie ou en Malaisie. Cette sélection de la 19e édition est très internationale (plus de 40 filmographies présentes), elle s’inscrit également dans des partenariats avec le Canada, le Festival international du film océanien (FIFO), le Maroc, la Grèce, aussi bien à travers des films programmés qu’au sein des différents jurys. À noter cette année deux nouveautés, la séance spéciale « cinéma en relief » pour les collégiens et pendant deux jours, un espace pour découvrir la tête sous un casque, des univers cinématographiques en réalité virtuelle, en partenariat avec le Festival Courant3D d’Angoulême.

Trois conférences ou tables rondes débats sur des enjeux essentiels qui nous concernent toutes et tous directement, « L’eau que nous sommes, un élément vital en péril », « Illettrisme, où en sommes-nous en 2023 ? », « L’École qui vient », rythmeront les matinées de mercredi, jeudi et vendredi.

Le festival, comme chaque année, verra les publics jeunes, envahir le cinéma et ses coulisses, au sein des jurys, de l’espace blog et web-reporters, du parcours « Jeunes critiques de cinéma » et des Rencontres Écris et Fais ton cinéma. Ces différents dispositifs leur permettront de vivre le festival de
manière active et engagée. Cette édition continuera ses chemins de traverse, pour aller au-delà des murs du cinéma, dans la ville, projeter des films au sein des établissements qui accueillent des personnes âgées, au cœur d’un service
de l’hôpital d’Évreux, dans les quartiers, dans des établissements scolaires ou autres centres sociaux.

Que cette édition, avec ses rencontres, ses découvertes, continue de nous faire cheminer, « grandir en cinéma » et… réfléchir nos engagements, pour un monde solidaire et durable.

Que vivent le cinéma, ses auteurs et autrices !

Christian Gautellier
Directeur du festival

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

16 − un =